Et les cages de verre
continuent de s’élever dans le ciel,
à la recherche de l’ultime sommet,
comme Icare,
défiant le soleil et l’immensité.
La majorité de la population terrestre habite les villes.
Copropriétés,
jardins sur les toits des immeubles,
troisième étage de bretelle d’autoroute,
Mexico et Shanghaï en train d’étouffer.
L’être humain ne manque pas d’imagination.
Il a quitté la nature,
sa plus fidèle alliée.
Il n’arrête pas de parler de développement durable,
de dire qu’il veut sauver la planète,
mais les cages de verre sont de plus en plus hautes.
Nous vivons de plus en plus empilés les uns sur les autres,
nous échangeons poliment nos factures de CO2,
d’une ville ou d’un pays à l’autre,
et les budgets pour la recherche sur l’environnement sont de plus en plus cossus.
Paix, tranquillité,
notre quête de sens nous y ramène peu à peu.
Sensations corporelles, pensées, émotivité,
que l’être humain en fasse l’écoute profonde,
dans une attitude d’accueil sans jugement.
Certaines pratiques ancestrales vont l’aider:
Yoga, méditation, retraites dans le silence,
des pratiques qui le connectent à l’essentiel.
Silence, sérénité
pour diriger son intelligence
et le libérer de sa cage de verre,
son mental, où il s’est lui-même fait prisonnier.
La beauté et la sagesse de la nature finiront bien par l’interpeler.
Saura-t-il se laisser inspirer?
Sa cage de verre laissera-t-elle enfin passer la lumière?
NOUVELLES DE DERNIÈRE MINUTE EN PROVENANCE DE LA VILLE LUMIÈRE
La mairie de Paris vient d’engager un berger avec son troupeau de moutons
pour entretenir ses terrains vagues.
Les potagers sur les toits y sont de plus en plus nombreux.
Un habitant du 18e arrondissement possède quatre poules qui lui fournissent ses oeufs le matin.
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